« Les dernières semaines, la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques en France, nous a rappelé l’importance du soft power à la fois à l’international mais aussi au sein même de notre propre pays.
Si l’on se félicite souvent, et à raison, que la France soit la première destination européenne pour les projets d’investissements étrangers, la place des entrepreneurs français à l’étranger est également capitale pour faire rayonner notre savoir-faire dans le monde.
On compte plus de 130 000 entrepreneurs qui forgent leurs armes à l’international, développent une activité en dehors du pays et y appréhendent les grandes mutations en cours. La France a, depuis plusieurs années, travaillé à renforcer l’attractivité du pays auprès des investisseurs internationaux, avec pour emblème, le Sommet Choose France. Néanmoins, il est tout aussi primordial de faire du capital et des activités des Français à l’étranger une force pour la nation. C’est en se confrontant à d’autres besoins et manières de considérer le progrès et de créer de la valeur, qu’il est possible de construire des modèles plus résilients et inventifs.
Les secteurs du gaming et des fintechs en sont un exemple. Il y a quelques années encore, ces domaines n’étaient qu’à leur prémices en France, tandis qu’ils connaissaient une croissance exponentielle à l’international, notamment en Asie et en Europe. Aujourd’hui, la liste des acteurs français à la pointe dans ces deux domaines ne cesse de s’allonger, et c’est dû pour beaucoup, à une expérience à l’étranger.
Aussi, ces succès qui font rayonner la France au-delà de nos frontières sont notre fierté et, ayant grandi en Alsace, je considère pour ma part qu’investir en France est une chance mais aussi un devoir pour ceux qui réussissent en dehors de nos frontières. Nous, entrepreneurs français à l’étranger, devons contribuer à faire rayonner l’attractivité de nos territoires, un enjeu majeur pour l’ensemble des collectivités françaises.
Pour beaucoup de ces 130 000 chefs d’entreprise expatriés, rien n’aurait été possible sans l’égalité des chances républicaine. La préserver est essentielle pour que demain encore, ces petites villes et villages de France – que l’on appelle parfois la « France de la périphérie », dont beaucoup d’entre nous sommes issus – continuent de voir naître les entrepreneurs et les fiertés françaises de demain. Cette France est le cœur battant de la nation, celle qu’il faut soutenir et revendiquer, celle dont l’attractivité s’étiole à tort.
Investir à l’étranger est possible si on le souhaite. Investir en France également et plus encore investir localement, oser se rapprocher des savoir-faire locaux, revivifier des quartiers parfois délaissés pour que notre diversité intellectuelle et culturelle perdure. Au-delà des politiques publiques et des convictions des uns et des autres, chacun a un rôle à jouer à son échelle.
Entrepreneurs français du monde, nous qui connaissons la valeur de la pluralité et du défi, soyons fiers de nos parcours mais aussi de ces territoires qui nous ont tant apporté. Et la meilleure manière d’en témoigner reste encore d’investir localement pour soutenir l’économie de ces régions qui nous ont forgés. »